WANNA BE YOUR SKYDOG - A Marc Zermati

Name: WANNA BE YOUR SKYDOG - A Marc Zermati
Start: 2025-03-06T18:00:00+01:00
Location: Librairie Parallèles

Schedule

Thu, 06 Mar, 2025 at 06:00 pm

UTC+01:00

Location

Librairie Parallèles | Paris, IL

WANNA BE YOUR SKYDOG (Ed Camion Blanc) est ce livre tant attendu de 497 pages dont le récit retrace une partie de l’ histoire de Skydog qui fut l’un des premiers labels indépendants de Punk rock en Europe, et sans doute le tout premier en France. Outsider ombrageux Marc Zermati s’inscrira comme l’une des figures centrales de l’histoire du rock en France. À l’ouverture de l’Open Market en 1972 Marc Zermati avait déjà fondé à Amsterdam le label Skydog et se consacrait à la vente de disques imports, au management d’artistes et aux tournées en province avant l’organisation des deux premiers festivals punk de Mont-de-Marsan. Tous ces projets ont vu le jour avec Pierre Thiolley et Larry Debay, (étant basé à Londres), et ont uni leurs forces pour concrétiser leur vision. Ensemble, ils ont tous joué un rôle crucial dans l’émergence troublante du mouvement punk. Cette adversité et les combats qu’ils ont menés sans répit resteront gravé à jamais à une époque où l’underground refusait de recevoir les éclats de lumières trop artificielles.
En avant-propos, Tony Marlow, ami de longue date de Marc Z, nous plonge dès les premières pages dans l’antre de l’Open Market, cette boutique de disques étrange qu’il partageait avec son associé Jacques Dauty. Située dans le trou des Halles, au cœur d’un Paris encore populaire, elle se trouvait à proximité des filles de joie rue des Lombards. C’est là que Marc et son alter ego petit frère Yves Adrien partageait sans répit leurs effluves extatiques et psychoactives attirant au passage une faune de freaks.
WANNA BE YOUR SKYDOG est structuré en trois parties.
La première est une suite de récits marqués au fer rouge, grâce aux plumes de métal bien planté d’une excellente littérature, les auteurs Vox, Patrick Foulhoux, Tony Marlow, Jacques Ball, Laurent Bigot, Alain Feydri, Patrick Cazengler, Patrick Bainée, nous offrent des textes riches en détail et anecdotes, se partagent ces chroniques à la mémoire du label Skydog. Ils énumèrent successivement toutes les sorties et signatures issues du catalogue du label. Y figurent notamment le premier bootleg Sky High de Jimi Hendrix, jusqu’aux derniers disques de rock japonais – 54 NudeGirls, Thee Michelle Gun Elephant, Sheena & the Rockets - le dernier concert des Stooges – Metallic K.O., Motörhead, Johnny Thunders, Blue Öyster Cult, Wilko Johnson, MC5, New York Dolls, The Damned, Rockin’Rebels, Asphalt Jungle, les Lou’s, les Dogs et bien d’autres.
La deuxième partie du livre « Réthoric K.O » présente le compte rendu d’ interviews fleuves menées par Patrick Bainée et Cazengler réalisé de janvier 2017 à janvier 2019. Ces conversations, enregistrées avant son départ vers de nouveaux cieux cosmiques, sont retransmises dans le texte avec le flow intacte de sa gouaille qui ne masque aucun de ses débordements. Dès lors, il sera rapidement perçu comme un dinosaure rebelle et agressif rangé dans la catégorie obsessionnel.
La troisième partie est intitulé : Annexe - « Z comme Zermati » - « Kim Foley » Vox et l’extrait du livre de Cedric Bru « Mystère Yves Adrien ».
À la dernière minute, je me suis consacré à la rédaction de la préface afin d'évoquer son parcours à Alger, ses traumas, son histoire du rock, son flair, ses obsessions et les paradoxes de sa personnalité complexe.
Deux camps s’opposaient. On écoutait du rock - ou on n’en écoutait pas. On n’écoutait pas « de tout ». On ne passait pas du Velvet Underground à Michel Sardou à partir d’un clic d’ordinateur. Certainement pas. Mirwaiss (Taxi Girl -Ed Séguier)
Marc Zermati est un personnage, un être tumultueux et passionné, il offrait son verbe tranchant et présentait à un public assoiffé de liberté sexuelle, une musique nouvelle répondant à une époque où, au **ᵉ siècle, on recherchait un exutoire. Il se situe à l'encontre des tendances dominantes et incarne un rêve musical sans entraves, dans un **ᵉ siècle provocateur et profondément expérimental. Son élégance sobre et son audace suicidaire resteront à jamais sa marque de fabrique. Son Rock'n'Roll, n’a pas toujours été aussi marginal lorsqu’il ouvrait une porte vers un espace créatif dans lequel on pouvait affirmer son identité sexuelle. Mais dans la France des années 70, il faisait peur ; il était le reflet d'une autre génération, à une époque où Internet et cette chienlit d'applications qui s'approprie le sang musical des artistes pour une bouchée de pain n 'existaient pas encore. Son regard politique reposait sur sa vision chaotique qu’il opposait à ce qu’il décrivait ici comme une messe anti-rock, française.
Marc Z continuait à râler contre les sons des adeptes de la musak, qui se contentaient de briller tout en se gonflant d’orgueil. Il disait non aux musiques insipides du copié-collé, qui submergent aujourd’hui le paysage contemporain.
Combien ai-je vu en tant que simple observatrice dans l’effervescence extatique et éblouissante de l’illusion festive, d’êtres déchues, perdus dans cette jungle vorace qui dévore ses propres petits.
Bien qu'il ne crût plus en une nouvelle révolution musicale, il resta toujours enclin à exprimer sa passion pour toutes les musiques vivantes, du moment que leurs auteurs atteignaient l'excellence, qu'elles soient martelantes, subjugantes, violentes, harmonieuses ou envoûtantes. D.D