Leçon de cinéma avec Élias Hérody - Les statues meurent aussi, portrait des colonisé·es

Name: Leçon de cinéma avec Élias Hérody - Les statues meurent aussi, portrait des colonisé·es
Start: 2025-11-26T10:00:00+01:00
End: 2025-11-26T13:00:00+01:00
Location: Cinéma Le Méliès

Schedule

Wed Nov 26 2025 at 10:00 am to 01:00 pm

UTC+01:00

Location

Cinéma Le Méliès | Montreuil, IL

Le film d’Alain Resnais est l’un des premiers documentaires sur l’art à s’inscrire en 1953 dans le champ du « cinéma moderne ». L’analyse de ce court-métrage invite à se décentrer et à percevoir les conséquences culturelles de la colonisation.
Elle est suivie par la projection exceptionnelle de 𝒅𝒆 𝑭𝒓𝒂𝒈𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒇𝒐𝒓 𝑽𝒆𝒏𝒖𝒔 (2025, 21’) où, à la lecture d’un poème de Robin Coste Lewis, Alice Diop fait succéder l’heureuse rencontre avec des femmes noires dans les rues de New-York.
𝐏𝐚𝐫 𝐄́𝐥𝐢𝐚𝐬 𝐇𝐞́𝐫𝐨𝐝𝐲, 𝐝𝐨𝐜𝐭𝐨𝐫𝐚𝐧𝐭 𝐞𝐭 𝐜𝐫𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞
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𝑳𝒆𝒔 𝑺𝒕𝒂𝒕𝒖𝒆𝒔 𝒎𝒆𝒖𝒓𝒆𝒏𝒕 𝒂𝒖𝒔𝒔𝒊 de Chris Marker et Alain Resnais
France /1953 /27' / Prod. Tadié Cinéma
À travers l’art africain et plus spécialement les statues et les masques « nègres », Alain Resnais filme une virulente diatribe contre les insoupçonnables méfaits du colonialisme qui a détruit toute la richesse intime des créations authentiques, liées à la spécificité de la culture panthéiste et magique de ces régions pour la remplacer, petit à petit, par une activité artistique commerciale, mercantile et de série… La commission de contrôle refuse au film son visa du fait notamment de son discours anticolonialiste. En 1964, une copie tronquée du film sort toutefois sur les écrans. Longtemps interdit puis mutilé par la censure française, le film n’a rien perdu de son actualité… « On nous avait commandé un film sur l’art nègre. Chris Marker et moi sommes partis de cette question : pourquoi l’art nègre se trouve-t-il au Musée de l’Homme, alors que l’art grec ou égyptien est au Louvre ? » (Alain Resnais).
𝑭𝒓𝒂𝒈𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒇𝒐𝒓 𝑽𝒆𝒏𝒖𝒔 de Alice Diop
France / 2025 / 21' / prod. Les Films Hatari
En ouvrant sur un extrait d'un poème de Robin Coste Lewis qui offre une relecture radicale et glaçante de l'histoire de l'art, Alice Diop fait succéder à la calme expression de cette colère froide l'heureuse rencontre avec des femmes noires dans les rues de New-York.