Finissage et célébration

Name: Finissage et célébration
Start: 2025-12-19T17:00:00-05:00
End: 2025-12-19T19:00:00-05:00
Location: 5826 rue St-Hubert, Montreal, QC, Canada, Quebec H2S 2L7

Schedule

Fri Dec 19 2025 at 05:00 pm to 07:00 pm

UTC-05:00

Location

5826 rue St-Hubert, Montreal, QC, Canada, Quebec H2S 2L7 | Montreal, QC

Vendredi 19 décembre, de 17h à 19h
Finissage et célébration de fin d'année
Performance musicale par Oli Sorenson et DJ All is Well AKA Fred Everything
Christine Nobel : Notes cosmiques
Dans ses nouvelles peintures, les compositions par trames, grilles et réseaux, créés par l’accumulation de traces graphiques sur la surface plane du tableau, éclatent pour former des paysages stellaires dynamiques et scintillants. Le rendu plus flou provoque un sentiment de désorientation paradoxalement apaisant. En créant ces œuvres, Nobel cherche à générer, par des vibrations visuelles, des fréquences musicales qui puissent résonner chez le regardeur, comme l’équilibre et l’harmonie, afin de favoriser un état méditatif. Ce faisant, elle l’invite non seulement à la contemplation, mais à plonger dans l’œuvre pour faire l’expérience de nouveaux horizons perceptuels.
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Oli Sorenson : La Métacrise & Vidéo Pistoletto
Présentée comme un prélude au projet Métamonument (une constellation d’œuvres physiques et virtuelles qui sera dévoilée en janvier 2026, à la fois en ligne et à la galerie Elektra de Montréal), l’exposition La Métacrise poursuit la réflexion amorcée par l’artiste dans les séries Anthropocène et Capitalocène, précédemment diffusées à Art Mûr. Le projet met en lumière l’imbrication profonde entre les crises écologiques, économiques et politiques qui traversent notre époque. Le réchauffement climatique, les inégalités sociales, la surconsommation, la persistance des logiques coloniales, la globalisation et les conflits récurrents ne sont pas des phénomènes isolés : ils constituent les multiples facettes d’une même condition planétaire.
Réalisée entre 2014 et 2018, la série Vidéo Pistoletto explore la rencontre entre performance et matériau technologique à travers une réinterprétation contemporaine des actions de Michelangelo Pistoletto, figure centrale du mouvement de l’Arte Povera. Là où Pistoletto brisait des miroirs, Oli Sorenson s’empare ici d’écrans vidéo à cristaux liquides (LCD) qu’il fracture à l’aide d’un marteau et d’un burin. Les fragments de cristaux, qui continuent partiellement de réagir au signal vidéo, donnent naissance à des compositions organiques où les pixels dispersés dialoguent avec l’image numérique. Ainsi, les éclats de verre deviennent autant d’éléments sculpturaux, oscillant entre abstraction et mémoire de la représentation.
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Jazz Keillor : Landscape(d)
Ces scènes étranges ne sont pas sans rappeler les croisements inattendus pour lesquels le surréalisme éprouve de la prédilection. On pense aux juxtapositions d’objets de Magritte ou de Dali. Chez Keillor, ces miniatures singulières ne se veulent pas l’expression de l’inconscient, mais des commentaires sociaux. Elles parlent du pouvoir que l’humain exerce sur son environnement. L’angoisse freudienne est ici remplacée par l’anxiété écologique. Le propos reste subtil : nulle prise de position campée, nulle dénonciation indignée. Plutôt une exploration de ce qui se trouve au carrefour de certains courants contemporains, qui nous paraissent aller de soi et dont se révèle l’absurdité pour peu qu’on prenne un pas de recul : l’asservissement de la nature et le culte du naturel, la recherche d’authenticité et la dépendance aux produits usinés, la mode du glamping, du cocooning et du workout. Ces peintures se présentent ainsi comme des condensés de nos névroses collectives.