L’archéologie française à l’étranger

Depuis le XIXe siècle, diplomatie et archéologie sont étroitement liées. La Commission consultative des recherches archéologiques françaises à l’étranger, placée sous l’égide du ministère des Affaires étrangères, est créé à la sortie de le Seconde Guerre mondiale. Déployées sur les cinq continents, avec une présence particulièrement importante au Proche-Orient et en Égypte, les missions archéologiques françaises favorisent la coopération scientifique et la formation des jeunes chercheurs.

Lors de cette conférence nous échangerons autour des enjeux actuels de l’archéologie française à l’étranger, en particulier à travers l’exemple du site de Madâin Sâlih (ancienne Hégra), en Arabie saoudite, inscrit depuis 2008 sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Les travaux menés depuis 2002 sur ce site nabatéen et romain ont été le prélude à des accords sans précédent entre les gouvernements français et saoudien dans le domaine de la coopération culturelle.

LAÏLA NEHMÉ est archéologue et épigraphiste, directrice de recherche au CNRS et membre de l’école doctorale d’archéologie de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle a mené de nombreux projets archéologiques au Proche-Orient depuis 1986 (Syrie, Jordanie, Arabie saoudite) et a été codirectrice de la mission archéologique Madâin Sâlih, en Arabie saoudite, de 2002 à 2023. Son principal domaine de recherche est la culture nabatéenne à travers les sources archéologiques et épigraphiques, ainsi que les pistes caravanières de la Route de l’encens. Elle est également responsable de l’Inventaire des inscriptions nabatéennes (Académie des inscriptions et belles-lettres, Paris) et s’intéresse particulièrement à l’évolution de l’écriture nabatéenne vers l’arabe. Elle développe actuellement une base de données en ligne de textes nabatéens, nabatéo-arabes et paléo-arabes. Elle est chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur, membre correspondant du Deutsches Archäologisches Institut (Berlin) et de la British Academy (Londres).

ALEXANDRE FARNOUX est archéologue et historien, spécialiste de la Crète et de Délos, professeur des universités en archéologie et histoire de l’art grec à Sorbonne Université. Il est également secrétaire général de la Commission consultative des recherches archéologiques à l’étranger qui conseille le ministère des Affaires étrangères sur le déploiement des recherches archéologiques sur les cinq continents en accord avec les priorités du ministère et les enjeux géostratégiques nationaux. De 2011 à 2019, Alexandre Farnoux a été directeur de l’École française d’Athènes (EfA). Il a travaillé sur plusieurs sites de l’EfA (Malia, Délos, Lato et Dréros) et a publié plusieurs livres dont Cnossos. L’archéologie d’un rêve (Gallimard, 1993) et Homère. Le prince des poètes (Gallimard, 2010). Alexandre Farnoux est co-auteur du catalogue de la récente exposition au musée du Louvre « L’Olympisme, un héritage antique, une invention moderne ».

Vue sur les tombeaux monumentaux de Jabal al Khraymat, site Madâin Sâlih (Arabie saoudite). Mission archéologique franco-saoudienne sur le site de l’antique cité nabatéenne d’Hégra. © Hubert Raguet.

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