La Martinière des Filles à Lyon. Sa création, sa construction, son extension.

Name: La Martinière des Filles à Lyon. Sa création, sa construction, son extension.
Start: 2025-03-11T18:00:00+01:00
Location: 1, place des Archives, 69002 Lyon, France

Schedule

Tue, 11 Mar, 2025 at 06:00 pm

UTC+01:00

Location

1, place des Archives, 69002 Lyon, France | Lyon, RH

Présenté par Mme. Cécile Rialland, professeure agrégée d’arts appliqués et doctorante en histoire de l’art et de l’architecture à l’Université Lumière Lyon 2
Pour la Société Académique d'Architecture de Lyon
La Martinière des Filles est un bâtiment Art nouveau, situé non loin de la place des Terreaux à Lyon et construit en 1904-1906 par deux architectes, François Clermont (1857-1931) et Eugène Riboud (1860-1909). Outre ses qualités et singularités architecturales, cet édifice est exemplaire à plus d’un titre : il s’inscrit dans l’histoire de la ville de Lyon, en s’affirmant comme une construction phare du quartier de la Martinière ; il offre ensuite un éclairage sur l’histoire de la scolarisation des jeunes filles ; il est enfin emblématique des établissements d’enseignement technique tels qu’ils se sont dessinés au cours de la première moitié du vingtième siècle.
En effet, si cette architecture accueille aujourd’hui le pôle supérieur de design du lycée général et technologique de La Martinière-Diderot, elle a d’abord été une école professionnelle et ménagère créée pour les jeunes lyonnaises issues des classes populaires. Tout comme La Martinière des Garçons, implantée depuis 1833 dans l’ancien couvent des Augustins, elle doit en premier lieu le jour à un homme, le major-général Claude Martin, qui légua au début du XIXe siècle à la ville de Lyon une partie de sa fortune afin d’« acheter ou bâtir une maison […] pour instruire un certain nombre de garçons et de filles ».
Fondée en 1878, c’est-à-dire bien plus tardivement que son homologue masculin, La Martinière des Filles s’installe d’abord dans la Maison Gilibert, située dans le bas des pentes de la Croix-Rousse. Cet immeuble-atelier, fruit d’un autre legs, celui du docteur Stanislas Gilibert (1780-1870), présente l’avantage d’un foncier disponible, mais son absence de cour de récréation, son mauvais éclairage naturel et surtout sa vétusté conduisent la commission administrative de l’institution scolaire à chercher dès les années 1880 une autre alternative. C’est dans le contexte
de rénovation des quartiers Saint-Vincent et de la Martinière, pour lesquels Clermont et Riboud ont beaucoup oeuvré, et grâce au testament d’une femme hors norme, la Veuve Cuzieu (1795-1884), que l’édifice que nous connaissons sera bâti.
Gratuit et ouvert à tous, sans réservation