Concert : Quatuor Magenta x Jeanne Bleuse

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Jeanne Bleuse revient à ses premiers amours et propose un programme entièrement dédié à l'iconoclaste et prodigieux Mozart. Pour l'accompagner dans ces retrouvailles, la pianiste invite le jeune Quatuor Magenta qui s'impose déjà comme un ensemble de premier plan dans le paysage musical d'aujourd'hui en France comme chez nos voisins.

Quatre œuvres pour quatre périodes de la courte vie de Mozart.

Le charmant quatuor Milanais est écrit à 16 ans lors du second voyage des Mozart en Italie. Œuvre lumineuse d'une période heureuse où le Mozart de la maturité transparaît dans des prémonitions fulgurantes. L'andante en mineur, d'une troublante nostalgie au milieu de tant de joie, témoigne de l'affection naissante de Mozart pour le belcanto italien, qu'il savoure chaque soir à La Scala de Milan.

Le concerto en La est écrit en 1782. Mozart a 26 ans, il est enfin libéré de la tutelle du Prince Colloredo, il ne porte plus la livrée des domestiques et vogue de ses propres ailes ! Porté par de grandes réussites comme L'Enlèvement Au Sérail et la joie d'épouser sa chère Constance, il édite lui-même ce concerto, certain du succès. Il en parle ainsi à son père dans une lettre datant du 28 décembre : « Ce concerto est brillant, agréable à l'oreille, sans tomber dans la pauvreté...Pour obtenir le succès, il faut écrire des choses si claires qu'un cocher pourrait les chanter ensuite ! » Il en résulte une œuvre magistrale où la solennité, la douceur et la joie s'entremêlent dans des phrases qui font partie des plus belles écrites par Mozart.

La Fantaisie en do mineur date de mai 1785. Mozart est au sommet de sa gloire et de son art. Pourtant, malgré une production musicale effrénée, cette année est marquée par des problèmes d'argent critiques. De plus, Mozart, dont le Mariage de Figaro fait scandale à Paris et qui cache de plus en plus mal ses amitiés révolutionnaires, est la cible de ses détracteurs, qui aimeraient voir son étoile tomber. Sa sublime Fantaisie en do laisse entendre une âme tourmentée et changeante qui passe de la colère à l'innocence en quelques secondes. Avec cette œuvre Mozart ouvre sans conteste la voie à son génial successeur Beethoven.

Les 5 musiciennes se retrouvent pour offrir une rareté musicale : Elles jouent à 5 archets une transcription de l'Adagio en Do Majeur pour Glassharmonica sur un jeu de verres en cristal. L'intérêt de Mozart pour les inventions musicales de son temps n'est pas de l'ordre du simple amusement, il écrit aussi pour l'orgue de barbarie et collabore avec le facteur Stein pour l'amélioration technique du pianoforte. Cet Adagio, jouant habilement des sons célestes du verre, est écrit pour la jeune prodige non-voyante Marianne Kirchgässner. C'est une œuvre contemporaine du fameux Requiem. Mozart meurt, épuisé, quelques semaines plus tard.

Chaque œuvre est précédée de la lecture d'extraits de lettres piochées parmi la passionnante correspondance de Mozart et dite par l'une ou l'autre musicienne afin de nous rendre le compositeur plus vivant, plus proche.

Programme - Wolfgang Amadeus Mozart

Quatuor à cordes n°3 en Sol Majeur K.156 dit "Milanais"

Concerto pour piano en La Majeur N°12 K.414 

Fantaisie n°4 en do mineur pour piano K.475                                             

Adagio pour Glassharmonica en Do Majeur K.617

Artistes

Ida Derbesse - violon

Elena Watson-Perry - violon

Claire Pass-Lanneau - alto

Fiona Robson - violoncelle

Jeanne Bleuse - piano

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La Cie la vagabonde est conventionnée par le ministère de la culture (Drac Auvergne Rhône-Alpes) subventionnée par le Département de la Savoie et la région Auvergne Rhône-Alpes. Jeanne Bleuse est artiste associée au Théâtre de Cornouaille scène nationale de Quimper et Aux 2 scènes, scène nationale de Besançon la cie reçoit l'aide de la Spedidam de la maison de la musique contemporaine.

Cet événement aura lieu à Reid Hall dans la Grande Salle Ginsberg-LeClerc, construite en 1912 et entièrement rénovée en 2023 grâce au généreux soutien de Judith Ginsberg et Paul LeClerc.

Reid Hall, le Columbia Global Paris Center et l’Institute for Ideas and Imagination ne se portent pas responsables des propos et opinions exprimés par ses intervenants et invités.

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